Association Cniid - Centre national d’information indépendante sur les déchets - http://cniid.fr

logo du site Accroche
français français
    FaceBook RSS Ver Youtube   
Nos actions Campagnes Interventions Formations et expertise Agenda

Incinérateur hors-la-loi à Issy-les-Moulineaux
Partager cette page


Le 6 avril 2011,

Jeudi 7 avril, le Cniid et Ecologie sans frontière ont déposé un recours au tribunal administratif de Cergy-Pontoise contre l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter l’usine d’incinération Isséane située sur la commune d’Issy-les-Moulineaux (92). Les associations dénoncent plusieurs violations de la réglementation, notamment en ce qui concerne le calcul de la hauteur des cheminées et l’évaluation des impacts sanitaires de l’usine.

En déclarant qu’Isséane « conçue pour fonctionner sans bruit, sans odeur, sans rejet en Seine, sans cheminée, sans fumée ni panache blanc de vapeur d’eau », le Syctom (Syndical intercommunal des ordures ménagères de l’agglomération parisienne) fait de ce qui semble être un non respect de la réglementation, un argument d’exemplarité de l’usine. Car c’est bien l’intégration paysagère de l’usine qui a primé pour la construction d’Isséane. Vue de l’extérieur, elle ne ressemble en rien à un centre d’incinération, tous les éléments pouvant rappeler la dangerosité de telles installations ayant été camouflés, à commencer par les cheminées. Les exigences d’esthétisme ont ainsi pris le pas sur la limitation des impacts sanitaires et environnementaux. Car, comme le rappelle l’InVS [1], « plus la cheminée est haute, plus les résultats au sol après dispersion seront faibles ».

L’autre élément notable, dont on n’a pu mesurer la gravité qu’avec quelques années de recul sur le fonctionnement de l’usine, réside dans une sous-évaluation des impacts sanitaires et environnementaux de l’usine et de ses rejets. En effet, les valeurs limites d’émission de polluants retenues pour l’évaluation des risques sanitaires, sont nettement plus strictes que celles fixées par l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter. Les risques sanitaires et environnementaux encourus avec le fonctionnement de l’usine, tel qu’il a été autorisé par le préfet, sont donc méconnus.

Avec les soupçons qui pèsent désormais sur Isséane, c’est la vitrine de l’incinération dernière génération qui se fissure, remettant en question les projets d’incinérateurs en cours qui l’ont pris pour modèle.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le blog de l’action en justice

Contact : Delphine Lévi Alvarès


[1Institut de Veille Sanitaire

JPEG - 4.3 ko
This will be shown to users with no Flash or Javascript.