Association Cniid - Centre national d’information indépendante sur les déchets - http://cniid.fr

logo du site Accroche
français français
    FaceBook RSS Ver Youtube   
Newsletter Articles Mailing

Soigner sans mercure : les tensiomètres des hôpitaux et cliniques
Partager cette page


Le 22 septembre 2009,
JPEG - 5.4 ko

Un tensiomètre à mercure contient entre 80 et 100 g de cette substance hautement toxique. Depuis avril 2009, le mercure est interdit dans les tensiomètres vendus aux particuliers, mais une telle interdiction ne s’applique pas encore aux instruments de prise de tension artérielle utilisés par les professionnels de santé.

Aujourd’hui, il existe également différents types de tensiomètres sans mercure et selon les pays, leur utilisation est fréquente, répandue voire exclusive. La Commission européenne doit rendre pour le 3 octobre prochain un rapport sur les alternatives au tensiomètre à mercure depuis longtemps considéré comme le « nec plus ultra » pour la prise de la tension artérielle.
Une proposition législative pourrait ensuite élargir l’interdiction du mercure dans les tensiomètres à usage domestique aux dispositifs des professionnels, ce qui serait, à notre sens, une bonne nouvelle pour l’environnement. Mais les avis des experts sont partagés et certains craignent que cette interdiction ne se fasse au détriment de la qualité des soins alors que la Suède (un exemple parmi d’autres) se passe des tensiomètres à mercure depuis de nombreuses années.

Une récente étude commanditée par le Bureau Européen de l’Environnement dans le cadre de sa campagne « Zero Mercury » met notamment en lumière l’expérience concrète d’hôpitaux et cliniques de huit pays de l’Union européenne, utilisateurs de tensiomètres avec et/ou sans mercure.
Le Cniid a sollicité des établissements de soins français et recueilli leur retour d’expérience. À partir de l’analyse des témoignages du terrain, la publication révèle que le passage aux tensiomètres sans mercure dans le monde médical n’est pas une simple question de faisabilité technique et économique, mais que d’autres aspects, par exemple une meilleure information du personnel, jouent également un rôle important.
Elle reste, ainsi que la formation des acteurs concernés, un facteur essentiel à une substitution réussie : sur les aspects techniques (achat d’un tensiomètre validé et recommandé, calibrage régulier de prévention et de correction) et également sur les avantages et limites dans l’utilisation.

Selon l’étude citée ci-dessus, l’interdiction du mercure dans les tensiomètres pourrait éviter l’utilisation de trois à six tonnes de mercure par an au sein de l’Union européenne. Le Cniid insiste sur la nécessité urgente de mettre fin aux usages du mercure dès lors que des produits ou technologies de substitution existent.
De nombreuses structures françaises recourent déjà (en partie ou en totalité) aux tensiomètres sans mercure, sans que cela soit pourtant obligatoire. Cette évolution du terrain a une répercussion sur l’offre : la Centrale d’Achats de l’Hospitalisation Privée et Publique (CAHPP) par exemple ne référence plus que des sphygmomanomètres anéroïdes (sans mercure).

- L’étude de Peter Maxson : « Turning up the pressure : Phasing out mercury sphygmomanometers for professional use », Bruxelles, Concorde East/West, juin 2009
- La traduction française du résumé de l’étude

JPEG - 4.3 ko
This will be shown to users with no Flash or Javascript.