L’association OSL (Ocean Scientific Logistic) va démarrer ce mois-ci son expédition vers le 7ème continent.

Mais qu’est-ce que le 7ème continent ?
Découvert en 1999 par hasard par le navigateur américain Charles Moore, c’est ainsi qu’a été nommé l’amas de millions de tonnes de plastique qui se trouve entre les côtes de Hawaï et l’Amérique du Nord. Ces déchets s’étalent sur 3,4 millions de Km2, ce qui représente plus de six fois la France ! D’après François Galgani, océanographe et chercheur spécialiste des déchets à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer)"L’image d’un continent sert à sensibiliser le grand public, mais il s’agit plutôt d’une multitude de micro-plastiques, d’un diamètre inférieur à 5 mm, en suspension à la surface ou jusqu’à 30 mètres de profondeur (…) Mais quand on puise dans l’eau, on en remonte une quantité impressionnante."

Ce "continent" s’est progressivement formé dans l’Océan Pacifique Nord à partir des déchets provenant d’Asie du Sud Est et d’Amérique de l’Ouest. Ce sont les courants marins qui les ont rassemblés. La catastrophe de Fukushima survenue l’an passé avait également ajouté trois millions de tonnes de débris à l’amoncellement existant.

Il est assez évident que cette énorme quantité de déchets ne peut avoir que des effets néfastes sur l’eau et la biodiversité. Mais quels sont ils ? L’un des problèmes majeurs est que les poissons et oiseaux vivant dans cette zone ne font pas la différence entre leur nourriture, comme le plancton, et ces déchets plastiques. Ainsi, la chaine alimentaire s’en retrouve perturbée … jusqu’à l’Homme qui mange le poisson ! Par ailleurs, la faune et la flore locales sont de plus en plus polluées par la propagation diffuse des micro-déchets de plastique.

Comment se fait-il que personne ne s’en préoccupe ? Le caractère complexe de cette situation est du à sa position … au beau milieu des eaux internationales. De ce fait, personne n’en est tenu pour responsable et les initiatives pour y remédier sont donc quasi inexistantes …

L’objectif de cette expédition est donc de collecter des informations pour évaluer les dégâts causés et bien entendu d’alerter le public sur le sujet, pour qu’enfin une réaction ait lieu et que les autorités agissent pour proposer des solutions. Afin de suivre la progression de l’expédition en direct, le voilier est équipé d’une balise Argos et un blog en retransmettra les images et informations.

Rendez-vous sur www.septiemecontinent.com !