Dans le cadre des élections présidentielles, le Cniid, Agir pour l’environnement, Les Amis de la Terre ainsi que le Réseau Action Climat, ont rendu récemment publiques leurs propositions sur les déchets à destination des candidats, alors même que les préoccupations environnementales ne semblent plus d’actualité dans le débat politique.
Pourtant, la gestion des déchets se situe aujourd’hui à la croisée de plusieurs enjeux écologiques et économiques majeurs, à commencer par la raréfaction des ressources naturelles et les changements climatiques. C’est pourquoi, ce document élaboré par les associations, vise à interpeller celles et ceux qui seront amené(e)s demain à mettre en œuvre les changements nécessaires, en les encourageant à réfléchir à la manière de réorienter nos processus de production vers des produits éco-conçus, moins gourmands en énergie et en ressources naturelles, et surtout moins générateurs de déchets. Ces propositions visent aussi à améliorer la transparence d’un secteur où les intérêts privés passent avant l’intérêt collectif.
Les mesures proposées s’articulent autour de 4 axes d’amélioration :
Les 10 candidats ont été invités à exprimer leurs positions et propositions sur la politique déchets, qui seront rendues publiques avant le premier tour des élections. Nous espérons qu’ils auront bien compris l’importance de repenser la gestion des déchets pour qu’elle soit génératrice de bénéfices sociaux, économiques et environnementaux.
Face à un Grenelle de l’environnement qui, il y a bientôt cinq ans, n’a apporté que peu de retombées concluantes, il est de notre rôle de faire que ce quinquennat débute par une refonte globale de la politique déchets. Et la marge de manœuvre est importante : si la France atteignait le taux de recyclage de son voisin allemand, elle pourrait fermer théoriquement la moitié de ses décharges et de ses incinérateurs.
Contacts : Séverine Chaix et Sébastien Lapeyre