FAQ
Chaque année en France, un habitant produit 354 kg d’ordures ménagères.
Les calculs sont réalisés par l’ADEME à partir des tonnages des poubelles des ménages (hors déchets verts) collectées par les collectivités locales.
On peut aussi, comme le fait Eurostat afin d’effectuer des comparaisons internationales, évaluer la quantité de déchets municipaux par habitant. La quantité produite monte alors à 536 kg par an, et intègre en plus des déchets des ménages, ceux des collectivités et également une partie des déchets d’activités économiques.
Mais attention, ces chiffres ne sont que la partie émergée de l’iceberg de déchets produits en France chaque année : en prenant en compte les déchets professionnels (BTP, industrie, agriculture, activités de soin), on atteint 13,8 tonnes de déchets produits par an et par habitant.
En France, les ordures ménagères sont composées de :
45 à 50 % de déchets recyclables, contenant 20-25 % de papiers et cartons, 12 % de plastiques, 7 % de verre et 3 % de déchets métalliques.
25 % de déchets putrescibles (déchets alimentaires et végétaux).
12 % d’éléments fins (putrescibles, verres et incombustibles divers).
8 % de textiles sanitaires (couches, serviettes hygiéniques, coton, lingettes, …).
Plus de 70 % des déchets présents dans les ordures ménagères pourraient ainsi avoir une autre destination que l’incinération ou la mise en décharge, comme la valorisation organique (compostage) ou la valorisation matière (tri, recyclage).
D’après la caractérisation de nos ordures réalisées par l’Ademe, on pourrait réduire le poids de notre poubelle de 150 kg/hab/an (39% de nos poubelles) par des gestes simples de prévention !
Source : MODECOM 2008, Campagne de caractérisation des déchets de l’ADEME
Une fois collectée, la poubelle d’ordures ménagères résiduelles (celle qui n’est pas triée) prend la direction d’un incinérateur ou d’une décharge, selon les territoires.
La poubelle triée quant à elle est dirigée vers un centre de tri pour que son contenu soit recyclé. Les "erreurs de tri" sont redirigées vers un incinérateur ou une décharge.
En France, la destination de nos déchets se répartit ainsi (moyennes nationales) :
Incinération : 30 %
Décharges : 36 %
Valorisation matière (recyclage) : 20 %
Gestion biologique (compostage/méthanisation des déchets organiques) : 14 %
Pour réduire ses déchets, on peut :
privilégier le durable au jetable. La plupart des produits jetables ont un équivalent réutilisable (sacs, stylos, rasoirs, emballages, lingettes, etc).
limiter ses emballages en bannissant les doses individuelles, en optant pour des produits en vrac ou des produits à la coupe.
boire l’eau du robinet plutôt que de l’eau en bouteille, qui est beaucoup plus chère et génère beaucoup de déchets.
penser « réutilisation » : donner ou échanger ses objets en bon état, préférer l’emprunt à l’achat et l’occasion au neuf.
résister à la pression publicitaire : pour éviter les achats compulsifs d’objets inutiles ou le gaspillage alimentaire dû à l’achat de quantités trop importantes.
Plus d’informations sur la réduction des déchets dans notre dossier thématique réduction et dans la rubrique campagne dédiée.
Si le terme « décharges » a progressivement disparu du vocabulaire des décideurs et des industriels, celles-ci n’ont pas disparu pour autant. Elles ont seulement été rebaptisées « centres d’enfouissement technique » (CET) ou, plus récemment « centres de stockage », pour tenter de pallier à la connotation trop négative liée à l’ancienne appellation.
En France, un tiers des déchets municipaux sont encore enfouis dans 250 décharges réparties sur l’ensemble du territoire. Il faut y ajouter les déchets encore enfouis dans des décharges illégales.
Pour plus d’informations, consulter notre dossier thématique « décharges »
La déchetterie (ou déchèterie) est un espace aménagé accessible aux particuliers qui peuvent venir déposer certains déchets qui ne sont pas pris en charge par la collecte en raison de leur volume ou de leur nature. Au sein de la déchetterie, les déchets sont triés par type et/ou par matériau, pour rejoindre si possible des filières de valorisation matière. C’est notamment souvent le cas pour les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE), les déchets de jardins et les encombrants.
A l’inverse, les décharges (voir FAQ « Reste-il encore des décharges en France ?), reçoivent des déchets en mélange (déchets ménagers ou déchets industriels) provenant d’une collecte et destinés à être enfouis.
Les fumées évacuées par les cheminées des incinérateurs ne sont pas composées majoritairement de vapeur d’eau, contrairement à ce que prétendent souvent les exploitants et certaines collectivités. Malgré des systèmes de traitement complexes et coûteux mis en place à la sortie des chaudières, les fumées rejetées dans l’atmosphère contiennent encore de nombreux polluants, véritable "cocktail chimique". Les effets combinés des molécules entre elles peuvent potentiellement engendrer des impacts sanitaires plus forts que les molécules prises séparément. Les particules fines fixent par exemple d’autres polluants comme les métaux lourds (cadmium, arsenic, plomb, nickel…).
Les incinérateurs recrachent également une grande quantité de dioxyde de carbone (CO2), qui dépasse les 11 millions de tonnes par an en France. Le CO2 étant un gaz à effet de serre, l’incinération participe ainsi activement au réchauffement climatique.
Pour plus d’informations, consultez notre dossier thématique "incinération"
Les incinérateurs sont abusivement qualifiés de « centres de valorisation énergétique » dans le but essentiel de permettre une meilleure acceptabilité par les populations. Un CVE n’est donc rien d’autre qu’un incinérateur de déchets « repeint en vert ». Dans quelques rares cas en France, un CVE peut aussi qualifier un méthaniseur de biodéchets. La vigilance est donc de mise.
Les pots de yaourt, de crème fraiche, les couches et les barquettes en polystyrène ne sont pas recyclés en France. Ils doivent donc être jetés dans la poubelle d’ordures ménagères.
Les piles, ampoules basses consommation et les batteries doivent être reprises gratuitement par les commerçants.
Les médicaments sont à rapporter dans les pharmacies (en jetant au préalable l’emballage carton et la notice des médicaments dans la poubelle de tri pour qu’ils soient recyclés).
Les Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE) peuvent être déposés gratuitement dans une déchèterie, ou rapportés chez le vendeur pour tout achat d’un appareil neuf.
Les produits toxiques ou dangereux (peintures, solvants, …) sont à déposer dans une déchetterie ou aux jours et endroits indiqués par votre commune.
Non, c’est inutile. Il suffit de bien les vider pour éviter de salir les autres emballages (cartons et papiers notamment, qui ne pourraient plus être recyclés) et limiter les odeurs.
N’oubliez pas, par exemple, de racler les parois des boîtes de conserve et de fermer les bouteilles d’huile.
Les laver constituerait un gaspillage d’eau inutile, puisque ces emballages seront lavés lors de leur recyclage.