Nom masculin – du verbe emballer, c’est-à-dire préparer et grouper des marchandises pour leur transport et stockage.
La fonction première de l’emballage est de protéger le produit durant son transport et son stockage. Autrefois couramment réutilisable, notamment par le biais de systèmes de consigne, l’emballage primaire (celui destiné au consommateur final) est aujourd’hui quasiment toujours jetable.
L’emballage sert aussi de support de communication. Il permet de transmettre au client des informations sur le produit, mais surtout de le lui faire acheter : design et messages accrocheurs, suremballage visant à assurer une visibilité optimale dans les rayons, etc. Le rôle de l’emballage est étroitement lié au choix du mode de distribution des produits – alimentaires notamment. Si l’emballage est roi dans les rayons des hypermarchés, les circuits courts lui font une place plus conforme à ses fonctions d’origine. Les liens étant plus directs entre producteurs et consommateurs, l’information utilise d’autres canaux.
Pas toujours justifiées, les multiples fonctions attribuées à l’emballage semblent le rendre indispensable. Il s’agit surtout de ne pas manquer d’arguments pour soutenir un secteur économique qui pèse en France environ 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires, même si sur les millions de tonnes de déchets d’emballages produits chaque année, moins de la moitié sera recyclée. Les milliards de tonnes de matières premières gaspillées importent peu…
Grâce à de soi-disant prouesses de recherche et développement, consistant par exemple à réduire la taille ou le grammage des cartonnages, l’emballage d’aujourd’hui se proclame "éco-conçu" pour mieux se faire accepter. Et en catimini se joue dans le même temps un lobbying intense pour imposer l’emballage du futur, qualifié cette fois d’"intelligent" : il pourra notamment surveiller la qualité de l’aliment, indiquer sa température, et aussi générer, avec ses puces embarquées et ses nano-marqueurs, de nouveaux polluants lors de son traitement.