Nom masculin, du latin plasticus, issu du grec ancien plastikos (relatif au modelage).
Les plastiques sont des matériaux organiques de synthèse, fabriqués le plus souvent à partir de pétrole. À la résine de base (polymère) s’ajoutent des additifs et des adjuvants permettant d’obtenir des textures, couleurs et propriétés physiques diverses. Le boom des plastiques en a fait le vecteur privilégié de nombreux contaminants environnementaux exposant la faune sauvage, la chaîne alimentaire et les êtres humains : métaux lourds, perturbateurs hormonaux (bisphénols, phtalates, organoétains, triclosan, etc.) et autres composés dont les risques sont insuffisamment connus.
Les matières plastiques sont une source de pollution durable et présentent, sur le plan environnemental, les inconvénients de leurs avantages apparents : résistance à l’humidité, à l’oxydation, à la lumière, aux bactéries, etc. La plupart des plastiques n’étant pas biodégradables à l’échelle de la vie humaine, se pose la question de leur fin de vie. Lorsqu’ils ne sont pas abandonnés dans la nature, les emballages ou les produits en plastique finissent leur vie dans un incinérateur ou une décharge, causant des pollutions importantes. Les bioplastiques, élaborés à partir de matières végétales, sont souvent présentés comme une alternative aux plastiques classiques. Attention aux faux amis : certains bioplastiques ont une empreinte écologique très importante et leur biodégradabilité supposée est plus souvent un argument marketing qu’une réalité avérée.
Si la valeur ajoutée de certains types de plastique pour des applications techniques pointues (depuis la prothèse jusqu’aux installations électriques) n’est pas à prouver, c’est bien l’association "plastique + jetable" qui pose problème. Peu cher et malléable, le plastique a remplacé des matières plus durables (à tous points de vue) et son utilisation a contribué à faire disparaître des systèmes fondés sur la réutilisation, comme la consigne, au profit de l’usage unique. Le plastique est ainsi devenu le symbole de notre société de consommation. Le recyclage des matières plastiques ne permettra pas à lui seul de répondre aux problématiques de l’épuisement des ressources en amont et de la pollution en aval, puisqu’il est lui-même consommateur de ressources et qu’il n’est pas illimité.