L’ObSoCo (Observatoire Société et Consommation) vient de sortir une étude sur l’évolution des tendances en matière de consommations dites émergentes (autrement dit celles "qui sortent des sentiers marchands ordinaires"). Voici quelques éléments de synthèse qu’il nous a semblé pertinent de présenter.
Tout d’abord il est à noter que 52% des Français cherchent à "mieux" consommer. Mais que signifie ce "mieux" dans l’esprit des Français ? La première réponse concerne la durée de vie des produits. Un "meilleur" produit dure plus longtemps, ensuite il doit être bénéfique pour la santé mais aussi pour l’environnement.
Concrètement, dans les actes de consommation, cela se traduit notamment par l’achat d’occasion pour plus de 60% des Français, geste facilité par les sites internet spécialisés. L’emprunt est également très présent (un français sur deux le pratique, surtout les jeunes), mais se limite encore au cercle proche de connaissances. Les services d’échanges à l’échelle locale ne sont pas encore suffisamment développés mais intéressent 62% des personnes interrogées, ce qui lui confère un potentiel de croissance élevé. Le principe de propriété a perdu de son importance car 83% des consommateurs admettent que l’objectif est de répondre au besoin d’usage et non de possession du produit. Récupérer un objet abandonné sur un trottoir est arrivé à 38% des français sur l’année écoulée. Les structures de réemploi (telles que les ressourceries) ont donc un bel avenir devant elles.
Conclusion, les systèmes qui se multiplient actuellement dans le cadre de l’économie de fonctionnalité répondent à un réel besoin des Français. Les offres de location et d’échanges peuvent donc se développer, la demande des consommateurs devrait suivre. Cela peut également permettre de réduire la quantité de produits, s’ils sont partagés. De plus, prévoir d’allonger leur durée de vie dès leur conception, faisant en sorte qu’ils soient robustes et qu’ils puissent être réparés, peut ainsi limiter la quantité de déchets (notamment électriques et électroniques) à gérer. Ceci pourrait donc permettre en conséquence une réduction de dépenses pour les collectivités.
L’étude a été réalisée sur un échantillon de 4072 personnes représentatif de la population française entre 18 et 70 ans.
Pour plus d’infos rendez-vous sur le site d’ObSoCo
Contact : Laura Caniot