Le Cniid continue sa série sur les surcapacités d’incinération (voir la newsletter de septembre) pour s’intéresser au cas emblématique de la Suède. L’Agence suédoise de protection de l’environnement a en effet récemment déclaré que les ménages suédois ne parvenaient plus à produire suffisamment de déchets pour alimenter complètement les incinérateurs du pays. De là à pointer du doigt la responsabilité d’un programme de recyclage trop ambitieux… il n’y a qu’un pas, que nombre de commentateurs ont franchi ! Rendez vous compte, la Suède est désormais contrainte d’importer 800 000 tonnes de déchets par an depuis la Norvège voisine et vise déjà les gisements des pays de l’Est. Personne n’a pas contre eu l’idée de questionner le modèle énergétique suédois, qui s’est rendu dépendant de l’incinération pour alimenter ses habitants en chauffage…
Le cas suédois vient illustrer, s’il en était besoin, la concurrence entre le choix de l’incinération comme mode de production d’énergie et la réduction des déchets résiduels. Face à des tels exemples, il serait bien hypocrite de nier le fait que les incinérateurs sont des « aspirateurs à déchets »…