Depuis le 24 octobre, des citoyens venus de tous horizons bloquent l’accès à la décharge de Guy Dauphin Environnement (GDE) aux camions chargés de résidus de broyage automobile (RBA) et de déchets industriels banaux (DIB). Ils demandent en effet que soient respectées les ordonnances du Tribunal de Grande Instance (TGI) d’Argentan des 12 août et 1er octobre 2013 ordonnant la réalisation d’expertises environnementales et hydrogéologiques en l’état initial du site. Le 22 octobre, au mépris de ces décisions, et alors même que l’entreprise était au TGI pour faire appel, GDE a commencé à déverser des déchets.
Les circonstances de l’attribution de l’autorisation d’exploiter cette décharge et les épisodes juridiques qui ont suivi (voir notre dossier) sans que les pouvoirs publics n’interviennent de manière ferme et raisonnée, laissent aux associations locales et au Cniid un amer sentiment de déni de justice.
Malgré la mobilisation exceptionnelle des associations Nonant Environnement, Sauvegarde des terres d’élevage et de la Confédération paysanne de l’Orne, malgré la réalisation de trois expertises (sur les impacts économiques, sur la situation hydrogéologique et sur les impacts sanitaires) aux conclusions sévères contre le projet de GDE, le préfet n’est pas revenu à la raison et a continué à soutenir ce centre surdimensionné, construit à un emplacement absurde et par une entreprise qui a tout sauf bonne réputation en matière de gestion des déchets (voir le dossier de presse sur GDE ci-dessous).
Le 7 novembre, par une nouvelle assignation à l’encontre des associations Nonant Environnement et Sauvegarde des terres d’Elevage, GDE a demandé au Tribunal de Grande Instance d’Argentan que toute communication sur tout support quel qu’il soit (presse écrite, presse télématique, site internet, page facebook, etc.) sur le blocage du site soit interdite et de faire cesser le blocage sous peine d’astreintes financières.
Ce dernier épisode confirme la volonté de GDE de museler toute opposition en menaçant financièrement les associations, alors que le soutien de la population est de plus en plus massif sur place, mais aussi sur internet où 37000 personnes ont déjà signé la pétition sur Change.org.
Plus d’informations sur le site des associations Nonant Environnement et Sauvegarde des terres d’Elevage