Les quelques 500 manifestants réunis le 27 avril à l’appel des associations Nonant Environnement et Sauvegarde des terres d’élevage, à proximité du site de GDE (voir notre dossier) ont appris de la bouche du député PS de l’Orne, Yves Goasdoué, que Delphine Batho aurait demandé que soit réalisée une expertise indépendante du rapport de l’hydrogéologue et ex-directeur au BRGM Pierre de Brétizel, commandité par les associations locales. Ce rapport conclut en effet à l’existence d’une nappe phréatique subaffleurante et de failles géologiques non mentionnées dans les documents qui ont servi de base au tribunal administratif (en février 2011) pour exiger du Préfet la délivrance de l’autorisation d’exploitation du centre de stockage. Si Delphine Batho met effectivement en œuvre sa promesse, cela équivaudrait à un moratoire de fait sur le projet. La ministre aurait en effet décidé de ne donner aucune autorisation d’ouverture tant que les résultats de cette contre-expertise ne lui auraient pas été rendus.
L’Etat, qui avait jusque-là fait la sourde oreille , sera également appelé à se prononcer, via les services du ministère de l’Ecologie, dans le cadre des trois procédures de pourvoi en cassation dont Nonant Environnement, le Cniid et FNE ont saisi le Conseil d’Etat.
Les associations locales, soutenues par le Cniid, demandent désormais la création d’une mission d’information parlementaire et comptent sur la ministre pour tenir ses engagements.